Sa
nonchalance et sa discrétion ont d'abord éclipsé son talent. Peu
présent sur le premier EP de 1995 (La source), groupe avec
lequel il est sorti de l'anonymat l'an dernier, Areno Jaz est
longtemps resté dans l'ombre de ses camarades Nekfeu, Sneazzy West
ou Alpha Wann, hyperactifs et plus à l'aise dans les médias et sur
les réseaux sociaux. Aussi pouvait-on penser que la sortie de son EP
solo en février dernier n'allait rien donner. On se trompait. Areno
Jaz y raconte sa vie décousue de graffeur torturé sur des
productions boom bap jazzy qui collent à son flow traînant. Il se
paye même le luxe de trouver la recette du refrain parfait
(« J'vends de la rime ») et d'inviter de talentueux
inconnus (« Trouve moi » feat. NCA crew). Une
émancipation surprenante qui force à écouter d'une autre oreille
les couplets qu'il lâche sur La suite, très bon deuxième
EP de son groupe sortie quelques semaines après le sien.
Chronique rédigée pour le magazine Pulsomatic du mois d'avril.
Chronique rédigée pour le magazine Pulsomatic du mois d'avril.
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